Le sondage intermittent est la méthode de référence lorsque votre vessie ne se vide plus correctement. Cette méthode limite le risque d’infections, de complications urinaires et réduit les risques de fuites d’urine. Il est conseillé de se sonder idéalement entre 4 et 6 fois par jour ou selon la fréquence prescrite par son médecin, en fonction de sa situation personnelle. Le sondage intermittent permet de reprendre les activités qui vous tiennent à cœur. Pour cela, il faut d’abord intégrer le sondage dans sa routine quotidienne. Voici quelques conseils que d’autres utilisateurs de sondes urinaires ont trouvés utiles :
Tenez un calendrier mictionnel ou programmez une alarme
Il est recommandé lors de la mise en route du sondage intermittent de tenir un tableau (ou calendrier mictionnel). Les informations recueillies vous permettront, ainsi qu’à l'infirmier/ère ou au médecin qui vous suit, d’adapter la fréquence et les horaires des sondages à la quantité de boisson bue et à la quantité d’urine éliminée. Il est possible de programmer une alarme, sur son téléphone ou sa montre par exemple, pour se rappeler l’heure du prochain sondage.
À quelle fréquence quotidienne dois-je pratiquer l'autosondage ?
Se sonder environ 4 à 6 fois par jour, comme si vous alliez uriner normalement, est la fréquence généralement recommandée par les médecins et les infirmiers/ères, car cela respecte le cycle naturel de remplissage/vidange de la vessie.
Que faire si j’ai des fuites ?
Si vous avez des fuites d’apparition récente, associées à une fièvre ou du sang dans les urines (hématurie) : il est conseillé de consulter en urgence. Dans les autres cas, il est conseillé de remplir un calendrier mictionnel pendant trois jours et de le montrer à votre médecin spécialiste qui vous aidera à trouver une solution adaptée. En effet, de multiples causes sont possibles : une faiblesse du sphincter (insuffisance sphinctérienne) ou une activité exagérée de la vessie (hyperactivité vésicale) malgré les médicaments prescrits (pour calmer la vessie et l’aider à se remplir sans fuites).
De même, il est utile de s’assurer que vous réalisez votre autosondage à la bonne fréquence (pas plus de quatre heures entre deux sondages dans la journée), en adaptant les horaires et la fréquence des sondages à la quantité de boisson bue, pour éviter la distension de la vessie et les fuites par trop-plein.
Et quel impact sur mes reins ?
Pour votre santé et pour votre bien-être, il est indispensable que votre vessie soit régulièrement et complètement vidée, comme s’il s’agissait de mictions naturelles, environ 4 à 6 fois par jour. Lorsque la vessie est complètement vidée, le risque d’infections urinaires est réduit et les reins sont mieux protégés.
Mesurez la quantité d’urine que vous éliminez
De temps en temps, il est utile de mesurer la quantité d’urine que vous évacuez quand vous vous sondez. Celle-ci ne doit pas dépasser 400 ml. Si vous éliminez plus de 400 ml, pratiquez l’autosondage vésical plus souvent. Car trop d’urine dans la vessie entraîne une distension de la paroi vésicale, et avec le temps, des microlésions du tissu musculaire ce qui la rend vulnérable aux bactéries, augmentant le risque d’infection urinaire.
N’hésitez pas à sortir... mais pensez à vider votre vessie avant
Il est important de respecter le rythme d'autosondage vésical en toutes circonstances, c’est-à-dire chez vous mais aussi en sortie. Préparez votre journée à l’avance afin d’intégrer le sondage à vos activités. Demandez-vous quand il sera plus pratique pour vous de vous sonder : avant d’entrer au musée ? Pendant l’entracte au théâtre ? Lisez nos conseils complémentaires pour mieux intégrer le sondage dans votre quotidien. Quel que soit l’endroit où vous vous trouvez, vous pouvez réaliser vos autosondages, aussi bien au bord du lit, au fauteuil ou aux toilettes. Il existe plusieurs types de sondes qui permettent les sondages en toutes circonstances, même quand les toilettes ne sont pas accessibles.
Les Laboratoires Coloplast remercient les experts ci-dessous pour leur contribution à la rédaction de cet article :
Pr G. Amarenco, Médecin de médecine Physique et Réadaptation à l’hôpital Tenon, Paris.
Pr P. Denys, Médecin de médecine Physique et Réadaptation à l’hôpital Raymond Poincaré, Garches.
Pr X. Gamé, Chirurgien Urologue à l’hôpital Rangueuil, Toulouse. Dr J.M. Soler, Médecin MPR au Centre de rééducation fonctionnelle Cap Peyrefitte, Cerbères.