J’ai mal à la tête, je suis fatiguée, je n’ai pas le temps...
Il est tout à fait possible que vous ayez déjà prononcé ces mots au moins une fois dans votre vie.
Vous avez le droit de ne pas avoir envie, cela arrive à tout le monde, hommes et femmes. Mais pour certaines personnes, le manque de désir devient un vrai problème. Les troubles sexuels peuvent durer dans le temps, ce n’est évidemment pas idéal.
Lors d’une consultation pour des troubles urinaires, les problèmes sexuels sont trop peu souvent abordés. Pourtant, comme beaucoup d’autres femmes, vous savez peut-être d’expérience que les troubles urinaires - notamment les accidents de fuites d’urine (l’incontinence) - peuvent avoir un impact négatif sur la vie sexuelle.
Les différents types d’incontinence ont chacun leurs conséquences sur la sexualité :
Incontinence à l’effort
L’incontinence à l’effort peut avoir un impact sur votre libido. En effet, quand l’excitation sexuelle est trop souvent associée à la peur des fuites, cela conduit bien souvent à un blocage du désir.
Incontinence par urgenturie
L’incontinence par urgenturie (nécessité impérieuse d’uriner déclenchée par des contractions inappropriées de la vessie), quant à elle, conduit certaines personnes à se désintéresser de leur sexualité car elles font face à un besoin d’uriner plus important et des fuites pendant les rapports sexuels. En outre, l’incontinence par urgenturie peut également se manifester par des douleurs pendant les relations sexuelles et des difficultés à atteindre l’orgasme de peur que celui-ci ne déclenche des fuites.
Incontinence coïtale
L’incontinence coïtale (une incontinence déclenchée par les relations sexuelles) touche une partie des femmes souffrant de fuites urinaires. Elle peut survenir à tout moment pendant une relation mais elle semble être liée à des facteurs dits mécaniques (pénétration, pénétration profonde, pression sur le ventre) et à des facteurs non mécaniques (stimulation clitoridienne, excitation et orgasme).
Chez ces femmes, l’incontinence coïtale n’altère pas systématiquement le plaisir.
Trop peu de femmes présentant des troubles sexuels consultent un médecin.
Gênées, souvent par l’âge et le sexe de leur médecin ou sa réaction présumée, les femmes préfèrent souvent ne pas évoquer ces blocages liés aux rapports sexuels, notamment les femmes d’âge mûr. Par ailleurs, les troubles sexuels sont rarement considérés comme un problème de santé « grave ».
Vous souffrez de troubles sexuels ? Consultez ! Choisissez un interlocuteur avec lequel vous êtes à l’aise. Si ce n’est pas un médecin, ce sera peut-être un(e) infirmier/ère. Ou peut-être qu’un(e) ami(e) pourrait vous conseiller un très bon médecin femme.